Le blog de blewart

         Parmi les artistes plasticiens, musiciens, photographes, écrivains, designers, graphistes… qui ont une influence majeure sur mes "Nuits Blanches" en particulier, j’aimerai citer des maîtres de la lumière, pour qui la musique est inhérente à leurs créations (synesthésie). Aussi, des artistes qui avaient ce point commun dans leur vision : le caractère de proposer autre chose en art, ce qu'on appelle parfois l'avant-garde.

                  Parmi les peintres, en premier lieu Wassily Kandinsky (première « rencontre frontale » à 14 ans avec des formes géométriques et des couleurs essentielles -bleu, rouge et jaune- sur fond blanc… le rapport au temps), Malevitch (et son "Quadrangle"), P.Klee, puis le cubisme de Picasso, l'impressionisme de C.Monet, le pointillisme… Edward Hopper découvert à 17 ans, ce dernier révélant un dialogue fort entre peinture & photographie…

                 En photographie, il y a Conrad Kramer (superpositions, expositions multiples, solarisations), William Eggleston (compositions abstraites et lumière du sud), Weegee (photographe de la nuit), Raymond Depardon (regard-écoute), Etienne Bertrand Weill (les Métaformes), Manuel Alvarez Bravo (abstractions figuratives), Louis Lorcy (procédé ilfochrome), les Bragaglia (photodynamisme), le pictorialisme et Robert Demachy ("Composition Tournante", 1905)…  je ne pourrai faire une liste exhaustive, tout comme celle des compositeurs de musique et auteurs de textes et d’images contemporains qui m’inspirent. A sa façon, David Lynch joue ou a joué un rôle capital. C'est sa représentation des rêves et des visions avec ses bande-sons  qui me parle … Mes créations -synesthésiques- sont bien sûr inhérentes à ma perception et interprétation du réel autant que mon acuité visuelle, sonore et à écrire m'ont mis sur les chemins de 'faire pour le Beau'… s'écouter résonner plutôt que trop raisonner… La 'nécessité intérieure' disait Kandinsky…

             Je ne serai jamais arrivé à de tels résultats photographiques si je n’avais pas découvert, en particulier, les calligraphies arabe, chinoise et japonaise, puis récemment le « light painting » (procédé qui permet d’écrire ou dessiner avec une lampe LED). Ici, c’est l’effet du trait qui m’intéresse ; ce trait qui forme la ligne… C’est la ligne qui permet d’intégrer la notion de durée - et de 'temps de pose' en terme  photographique. Ce temps, le nôtre, est indissociable du mouvement. A cet élément premier que constitue le point, il faut adjoindre une force pour que ce point produise, en se mouvant, une ligne... et le temps est la mesure de ce mouvement. Voilà pourquoi l'abstraction de la réalité m'importe tant dans cette relation inévitable et universelle du point, de la ligne et du plan. En guide implacable, mon intuition me porte encore vers ces maîtres et de nouvelles rencontres qui feront évoluer mon travail (et ma perception des choses…).

Forët                                                                © 2013

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